Nous avons reçu Leeloo en stage à l’Académie Végétale pendant quelques mois, et elle s’est passionnée pour notre vision saine et accessible de l’alimentation. Elle vous partage son expérience ici.
L’une des premières idées reçues sur l’alimentation saine, c’est que ça coûte cher. Et puis aussi, que ce n’est pas gourmand. « Alors payer cher pour manger fade, non merci ».
Je suis vraiment persuadée du contraire. Je suis étudiante (je n’ai donc pas un gros budget) et depuis quatre mois que je suis en stage à l’Académie Végétale, je n’ai jamais découvert autant de saveurs, d’ingrédients et de recettes en si peu de temps. Il s’agit juste d’accepter de manger différemment. Et d’ouvrir son esprit (et ses papilles).
Alors, comment manger santé sans y mettre tout son budget ?
En tant qu’étudiante, j’ai souvent vécu la situation suivante : je rentre de cours, il est tard, j’ai pas grand chose dans mon réfrigérateur, alors j’achète un plat préparé à l’épicerie, et puis je me laisse tenter par une friandise et une boisson sucrée pour le lendemain matin. Et puis le soir suivant, ça se reproduit car je me dis que je ferai mes courses en fin de semaine, car là tout de suite ça m’tente pas. Sauf que c’est ça tous les soirs jusqu’au samedi, où je ne trouve de nouveau pas le temps de faire de vraies courses. C’est frustrant, je ne mange pas très bien, ça me coûte extrêmement cher la semaine, et c’est un cercle sans fin.
Mais ce n’est pas une fatalité !
D’abord, manger sain et pas cher, c’est manger des plats faits maison.
Pour rajouter des bonnes choses dans son assiette, et améliorer doucement son alimentation à un prix abordable, il faut accepter de … cuisiner ! Limiter au maximum les plats cuisinés, les préparations industrielles. Miser sur des choses simples, de saison. Des salades de tomates en été et des plats de courges en automne…
On a complètement oublié que l’industrie avait inventé une autre façon de s’alimenter, et qu’en fait, à la base, tout existe forcément fait maison.
Avez-vous déjà goûté la différence entre un guacamole maison et un guacamole du commerce ? C’est le jour et la nuit. Et bien c’est la même chose, croyez-moi, pour tout : le hummus, la soupe, le lait végétal (on vous montre dans cette vidéo comment faire du lait d’avoine maison), le pesto, le granola (comme cette recette de granola salé), le ketchup, tout ! En plus ça coûte moins cher et c’est zéro déchet. Faire un hummus maison ne demande que très peu d’ingrédients et cela ne coûte pas cher (pois chiches, tahini, ail et huile d’olive) contrairement au hummus industriel qui vient dans des tous petits pots en plastique. De plus, en tant qu’étudiante, j’ai souvent des évènements étudiants ou des soirées, et ça fait toujours beaucoup plus d’effet d’apporter ce que j’ai cuisiné maison. Et faire 1 litre de hummus vraiment bon ne coûte pas plus de 5 ou 6 dollars.
Mais cuisiner maison ne veut pas dire passer une heure aux fourneaux avant chaque repas. Avec les cours, les loisirs et les soirées, on n’a pas le temps et surtout pas toujours l’envie.
Le meal prep
L’idéal c’est de préparer ses plats en fin de semaine et de mettre dans un contenant la veille au soir et on n’en parle plus. Voici d’ailleurs les trucs et astuces de l’Académie Végétale en matière de meal prep. Et pour avoir des repas vraiment bons et santé toute la semaine, il ne me faut honnêtement pas plus de deux heures le dimanche, ce qui me suffit pour cuire du quinoa (ou des pâtes), des légumes (comme une courge et des patates douces) à la poêle ou au four, pour faire une sauce salade, une soupe et même une trempette!
Comme ça il ne reste plus qu’à tout assembler le soir pour le lendemain : une salade agrémentée d’une délicieuse sauce (et tout le monde sait que le secret est dans la sauce), un bol marocain aux courges, un plat de quinoa avec patates douces fondantes au four, une soupe (comme cette soupe de pois cassés) avec de la coriandre et du gros sel…
Les astuces gourmandes
Surtout, ce que j’ai appris pendant mon stage, c’est qu’on peut faire des recettes vraiment délicieuses avec quelques épices… par exemple, en hachant du persil et de l’ail avec de l’huile et du paprika fumé, on peut réveiller n’importe quel plats de pâtes. En mixant du tofu avec de l’huile d’olive et du basilic, on obtient une trempette délicieuse (dont voici la recette) que je mange en sandwich ou dans des pâtes (oui, les étudiants mangent beaucoup de pâtes haha mais ça peut être aussi des pâtes de riz brun ou de riz sauvage). J’ai découvert aussi qu’on pouvait faire soi-même ses fermentations et que ça, c’est vraiment économique et que ça donne beaucoup de goût à n’importe quel lunch !
À quel prix ?
On pense souvent qu’acheter des plats tous faits coûte moins cher. Et pourtant, acheter une courgette, des champignons, de l’ail, des pâtes intégrales et une courge coûte moins de 10$ et permet de faire un carpaccio de courgettes, une soupe de courge, et des pâtes aux champignons, soient une entrée et deux plats.
Et les fruits et légumes ne sont clairement pas ce qui coûte le plus cher quand on compare avec les produits animaux ou les gâteaux, etc. Manger une pomme en collation, ça ne coûte pas très cher. Mais je comprends qu’on puisse vouloir quelque chose de plus sexy. Dans ce cas, une bonne idée est de faire du granola maison, ou des boules d’énergie (comme ces boules coco-miel-vanille), ou d’acheter des amandes en vrac. En suivant des cours à l’Académie Végétale j’ai appris une recette de brownies crus absolument merveilleuse. Ils sont faciles et rapides à faire, et se conservent très bien au réfrigérateur ou au congélateur, ce qui vous promet les meilleures collations pour plusieurs semaines.
Pour ne pas ruiner son budget, il faut aussi acheter avec un peu d’anticipation. Ne plus acheter au dernier moment, mais prendre le temps de faire des listes et de faire les courses une fois toutes les semaines ou même toutes les deux semaines si c’est plus simple. On peut aussi acheter en gros tous les mois les produits de longue conservation auprès de groupes d’achat. À Montréal par exemple, il y a le groupe d’achat NousRire, qui vend en vrac tous les produits essentiels (huiles, farines, muesli, pâtes, beurres, fruits secs, graines, noix…).
Astuce étudiante : si on est bénévole là-bas, on a des réductions sur les commandes !
Alors pour être honnête, certaines choses seront plus chères, c’est sûr. Les légumes biologiques coûtent plus cher que les légumes non biologiques, qui coûtent, eux, plus cher qu’un kilo de pâtes blanches et un litre de sauce tomate industrielle. Mais la différence sur le goût et la santé n’a vraiment pas de prix !
Donc, pour résumer, manger sain sans se ruiner, c’est faire ses courses en avance, acheter en vrac, cuisiner maison et facile, manger des fruits et légumes et s’inspirer de bonnes recettes.
Et puis on ne le dira jamais assez, mais la première chose à faire pour être en santé c’est boire de l’eau, et ça, c’est souvent gratuit !
Pour en savoir plus sur les cours en ligne de l’Académie Végétale, consultez notre plateforme de cours de cuisine végane et sans gluten.
